Fortune faite, Robert Zolade n’entend pas se reposer sur ses laurie. Secondé par Gilles Cojan, l’entrepreneur a souhaité continuer d’accompagner des entrepreneu. La rencontre avec Stéphane Moreau a terminé de poser les bases d’Octant Partenaires. Retour sur un holding d’investissement qui ne veut pas faire comme les autres.

Fortune faite, Robert Zolade n’entend pas se reposer sur ses lauriers. Secondé par Gilles Cojan, l’entrepreneur a souhaité continuer d’accompagner des entrepreneurs. La rencontre avec Stéphane Moreau a terminé de poser les bases d’Octant Partenaires. Retour sur un holding d’investissement qui ne veut pas faire comme les autres.

«Il faut savoir se donner le temps pour investir efficacement dans ce qui n’est encore qu’une PME et la transformer en plateforme de consolidation de son marché », explique Gilles Cojan. Partagé entre ses fonctions de membre du comité exécutif en charge de la stratégie et des partenariats du groupe Elior et son rôle de directeur général de Sofibim, la société holding personnelle de Robert Zolade (cofondateur avec Francis Markus d’Elior), il sait de quoi il parle. Son expérience s’est forgée au fil des opérations successives (LBO, IPO, retrait de cote, croissance externe) qui ont fait du groupe l’un des leaders européens de la restauration collective.

Des profils issus de l’entreprise
et de la finance
En 2006, à l’heure de diversifier son patrimoine, quand d’autres confient leur fortune à des gérants, Robert Zolade, lui, va le confier à son compagnon de longue date. Un an après, la rencontre avec Stéphane Moreau et Sami Rifai pose les bases de la structure finale. « Nous venions de nous mettre à notre compte et cherchions des investisseurs disposés à nous accompagner dans notre nouveau projet », rappelle Stéphane Moreau.
Plutôt que d’investir dans Montbrun Private Equity, Gilles Cojan convainc les deux professionnels de rejoindre Octant Partenaires en mettant en avant sa stratégie d’investissement. « À l’heure de faire bénéficier d’autres chefs d’entreprise de notre expérience, le modèle de la holding d’investissement s’est imposé car nous ne voulions pas avoir à nous presser d’investir ou de sortir », raconte Gilles Cojan. « Pendant une vingtaine d’années, le management a contrôlé le développement d’Elior tout en bénéficiant du soutien d’investisseurs financiers. Nous avons pu nous rendre compte des avantages, mais aussi des limites, du modèle classique du capital investissement », ajoute-t-il. En guise de dot, la mariée compte avec une centaine de millions d’euros de mise de départ. La structure est calibrée pour cibler puis accompagner des PME dirigées par des entrepreneurs. L’équipe reste réduite, mais elle s’est construite autour de personnalités issues d’Elior ou de l’environnement du capital investissement. « La mixité des profils est fondamentale pour la réussite de notre projet », confirme Stéphane Moreau.

Donner du temps au temps
« L’une des principales différences entre ce que je faisais hier dans des fonds classiques et mon travail d’aujourd’hui réside dans notre horizon d’investissement », assure Stéphane Moreau avant d’ajouter : « s’il faut dix ans pour développer un groupe, nous savons nous les donner. Et c’est un véritable luxe quand on est investisseur ». Flexible dans la durée d’investissement, Octant Partenaires l’est tout autant dans la technique. Capital développement, LBO, investissement en fonds propres ou en obligations convertibles, seul importe le projet et l’équipe dirigeante.
Quand il faut choisir d’investir, une réunion suffit entre Robert Zolade et l’équipe dirigeante d’Octant Partenaires. Un important travail a cependant déjà été fait en amont. Avant d’aller voir les entrepreneurs, l’équipe d’Octant commence par étudier en profondeur le secteur tout entier. Ensuite vient le temps des rencontres. « Les dirigeants sont sensibles à notre discours », se plait à rappeler à nouveau Gilles Cojan. « Nous abordons les sujets de façon industrielle et ne leur parlons pas uniquement de leurs chiffres ».

Trois plateformes sont pour l’instant identifiées et travaillées : les services à la santé, l’enseignement supérieur et l’hôtellerie. L’équipe prévoit ensuite d’incrémenter cette base de deux autres plateformes par année.
Chaque plateforme devrait mobiliser une cinquantaine de millions d’euros ce qui ouvre la porte à d’autres partenaires financiers, principalement issus de la sphère des family offices. « Leur profil est plus proche de notre propre positionnement. Ils ont en effet l’argent et le temps », précise Stéphane Moreau.

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