Grâce à une solution logicielle créée il y a dix ans, Formaeva mesure l’efficacité des formations et travaille à leur amélioration. Cette solution s’adresse à des entreprises privées ou à des organismes de formation attentifs à la qualité de ce qu’ils produisent. En pleine croissance, l’entreprise a récemment procédé à une levée de fonds d’un million d’euros. Entretien avec François-Xavier Le Louarn, dont les projets de développement ont séduit les investisseurs.
« Chacun s’approprie son chemin de carrière »
Décideurs. Pouvez-vous nous parler de votre récente levée de fonds ? Que va-t-elle changer pour Formaeva ?
François-Xavier Le Louarn. Il s’agit d’une opération de capital-développement. Cette levée de fonds va nous permettre d’élargir notre offre et de proposer un meilleur accompagnement de nos clients. Nous serons, notamment par le recrutement de développeurs, en mesure de construire les outils nécessaires à la réalisation de nos projets et de proposer un panel de modules plus large. Nous allons désormais intervenir en amont de notre offre et travailler sur l’amélioration de la formation en analysant les besoins de nos clients avec précision et en proposant les réponses les plus adaptées. En aval, nous pourrons continuer d’affiner notre appréciation de l’efficacité de la formation qui aura été délivrée. Formaeva va également augmenter son périmètre fonctionnel, en créant de nouvelles interfaces avec des outils existants, notamment les SIRH afin d’être en interaction avec les acteurs du marché et de globaliser notre offre. Nous sommes en éveil, nous ne voulons pas vivre dans notre coin. Plus généralement, en renforçant notre équipe d’experts, nous boostons notre dynamique interne d’innovation.
Décideurs. Qu’est ce qui a conduit vos investisseurs à vous faire confiance ? Y-a-t-il un lien entre la récente réforme et leur volonté d’investir ?
F-X.L. Notre croissance à deux chiffres les rassure. Ils apprécient également nos méthodes de management novatrices et notre vision humaniste de l’entreprise. Par ailleurs, suite à la réforme, les entreprises ne sont plus obligées de financer la formation, la question du Return On Expectations se pose. Côté formation, les organismes ne sont plus “sous perfusion” et pour faire leurs preuves, ils ont besoin de s’évaluer, c’est là que nous entrons en jeu. Le marché est mûr, les investisseurs l’ont bien compris.
Décideurs. D’après vous, comment va évoluer le marché de la formation ?
F-X.L. Nous assistons à une sorte “d’ubérisation de la formation”. Les demandes sont de plus en plus individuelles, chacun s’approprie désormais son chemin de carrière. Cela a évidemment un impact sur le marché car nous devons suivre de près ces évolutions si nous voulons rester attractifs. Il faut parvenir à capter ces informations informelles. Cela pourrait passer une application mobile…
Propos recueillis par Roxane Croisier