Lassiney Camara (C.L.K.A.) : « La Côte d’Ivoire est classée parmi les dix économies ayant le plus progressé »
Décideurs. Quelles sont selon vous les caractéristiques du marché juridique ivoirien des avocats d’affaires?
Lassiney Camara. En Côte d’Ivoire, les prestations juridiques sont principalement assurées par les cabinets d’avocats, dont beaucoup sont des Cabinets individuels concentrés sur le contentieux local. Aux côtés de ceux-ci, quelques Cabinets à taille humaine sont orientés vers l’international, tant en conseil qu’en contentieux, dans des segments d’activités favorisant le développement économique et industriel sur toute la sous région. Du point de vue de l’investisseur, ces cabinets sont les meilleurs interlocuteurs, car plus sensibles à leurs attentes. Cette génération intermédiaire de Cabinets, challenge en tous points la première génération des cabinets d’avocats d’affaires, longtemps référencés comme les seuls. C.L.K.A. fait partie de cette génération intermédiaire, alternative plus que crédible aux autres.
C.L.K.A. est un cabinet indépendant.Quel est votre positionnement dans le marché juridique du pays?
L.C. Nous proposons une assistance juridique et judiciaire dans une vision transversale qui veut que le Droit soit un outil efficace au service des affaires et du développement. Notre palette d’intervention couvre le droit des sociétés, les contrats,les marchés publiques, la concurrence, les partenariats public-privé, la fiscalité et le douanier. Au regard de la qualité de notre clientèle et de nos dossiers, C.L.K.A. semble très positivement perçu dans chacun de ces domaines sur les huit pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA).Nous avons une bonne connaissance de la culture juridique locale et de ses problématiques, à laquelle s’ajoute notre ouverture sur le monde et notre méthodologie de travail, conforme aux meilleurs standard et pratique du métier à l’international. Acteur économique engagé, à la fois à l’écoute du Monde et de l’Afrique, toujours entre tradition et modernité, C.L.K.A. avance…
Décideurs. Comment définiriez-vous la culture de votre entreprise ?
L.C. Notre démarche pourrait ainsi se résumer : fournir des services de qualité, à la fois adaptée aux besoins et moyen du client. Notre approche dynamique et notre volonté de dégager des solutions innovantes nous amènent à structurer de façon presque toujours nouvelle chacun des dossiers dont nous avons la charge. A cet effet, les membres de C.L.K.A. sont au centre de notre action et de notre stratégie de développement. Ceux-ci font corps avec le Cabinet et trouve un réel épanouissement dans l’accompagnement de nos clients. Dans un marché africain de plus en plus compétitif, une telle équipe fait une différence majeure, tant pour le Cabinet que pour nos clients.
Décideurs. Quels sont les secteurs en forte croissance dans l’Afrique centrale et de l’Ouest ?
L.C. Nous observons une demande à grande croissance dans les domaines de la construction, des travaux publics et infrastructures, dans l’agro-industrie (Transformation locale du Cacao, du palmier à huile, hévéa, etc…), la distribution, la banque, l’assurance, la télécommunication et les nouvelles technologies. Le grand « boum » des infrastructures publiques pourrait donner une plus forte impulsion à toute l’activité économique, en outre des efforts déployés récemment par les autorités pour améliorer l’environnement et le climat des affaires, ainsi qu’en témoigne le rapport Doing Business 2014 de la Banque Mondiale, classant la Côte d’Ivoire parmi les dix (10) économies ayant le plus progressé dans l’activité économique, sur les années 2013 à 2014.
Décideurs. Quel est l’impact de l’arrivée des cabinets anglo-saxons sur le marché ?
L.C. Ainsi que je l’ai dit par le passé, ce phénomène n’est pas nouveau. Ces cabinets opéraient déjà en Afrique, soit de leur quartier général, soit par des correspondants, cabinets locaux. Dans un monde sans frontière économique et avec le ralentissement de la croissance partout ailleurs qu’en Afrique, cette tendance ira nécessairement en croissance. Elle confirme l’attractivité du continent et ne peut qu’accompagner efficacement son développement par une compétition relevée. A C.L.K.A., nous avons vu venir ce mouvement et nous en réjouissons pourvu que ceux-ci se conforment aux lois de leur pays d’accueil. Pour le reste, nous sommes un cabinet à taille humaine offrant un service sur mesure à nos clients à des coûts raisonnables. Ce qui ne peut être le cas d’industriels du droit.