Spécialisé dans la conception, l’assemblage et la distribution de matériel de manutention, le groupe Manitou emploie plus de 3 500 salariés sur neuf sites de productions et 1 400 concessionnaires dans le monde. Guillaume Rabel-Suquet, DRH Groupe, Manitou nous fait partager sa vision du métier.

 

Décideurs. Vous vous qualifiez « d’employeur humaniste », qu’est-ce que cela implique ?

 

Guillaume Rabel-Suquet. Le groupe Manitou existe depuis soixante ans, la moyenne d’ancienneté des collaborateurs est de quinze ans, preuve d’un engagement dans la durée. Nous avons donc une responsabilité envers eux sur le long terme et tout d’abord dans leur développement : deux jours de formation par an et par collaborateur sont dispensés au minimum. Nous encourageons aussi la mobilité et la rendons possible par la formation afin que les collaborateurs puissent effectuer plusieurs carrières au sein des quatre grandes activités du groupe : la production, la logistique, le service et les fonctions transverses. Je crois que c’est cela être humaniste en RH : dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit, tout simplement être cohérent entre le discours et l’action.

 

Vous occupez le poste de DRH Groupe, peut-on dire que vous êtes un business partner ?

 

Une stratégie RH efficace est alignée sur la stratégie des «business/functions leaders », il faut répondre à leurs besoins dans chacune de nos actions tout en les challengeant dans leur vision. Il faut par ailleurs identifier les leviers de motivations et les renforcer. Le DRH d’aujourd’hui doit transformer l’organisation pour la rendre plus agile. On n’attend plus de lui des plans théoriques, il doit en effet être très « proche du business ». Il anime une communauté et doit aider les collaborateurs à trouver un sens à leur activité et à s’accomplir.

 

Manitou vient de valider sa nouvelle feuille de route digitale. Pouvez-vous nous en parler ?

 

En effet, les grands principes viennent d’être validés, à savoir comment nous allons utiliser le digital dans nos produits et services grâce à des produits connectés ! C’est-à-dire qu’ils communiquent de la data. Nous souhaitons vendre des machines connectées et intégrées à un écosystème offrant de nouveaux services à nos clients. Cela implique encore une fois pour la fonction RH d’accompagner une transformation qui va concerner l’ensemble des métiers dans l’entreprise. Une dizaine de personnes de l’IT et des métiers travaillent sur cette feuille de route. C’est un bel exemple de collaboration transversale.

 

Deux cents recrutements sont prévus pour 2017, quels profils recherchez-vous ? Rencontrez-vous des difficultés ?

 

Nous recherchons des profils d’ingénieurs, de spécialistes, des experts dans leurs métiers capables de travailler à l’international, qui représente 80 % de notre activité. Ce n’est pas simple, et nous avons la chance d’avoir une marque employeur très forte, que nous continuons de dynamiser. Parallèlement, nous avons noué des partenariats avec vingt écoles (ingénieurs, écoles généralistes,  BTS/DUT, lycées professionnels) et créé un concours : « Handling the future » proposant à des étudiants de créer les machines innovantes, celles de demain ! Nous accueillons également des alternants, stagiaires et participons régulièrement aux forums de nos écoles partenaires.

 

Le siège de Manitou est à Ancenis, est-ce un atout pour le groupe ?

 

Oui, c’est un atout extraordinaire ! La région de Nantes est très attractive et en développement. Nombreuses sont les personnes à vouloir s’y installer. Cela facilite les recrutements. Le groupe participe ainsi au développement de la région avec une politique reconnue de développement responsable et durable.

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