CPA : quelles évolutions ?
La formation professionnelle évolue et l’individu dispose de plus en plus d’outils, notamment digitaux, pour se former en dehors du cadre offert par son entreprise : Il devient ainsi le principal acteur de son employabilité. Dès lors, le CPA apparaît comme un moyen de suivi personnel efficace dans un marché en constante mutation. Si le dispositif est dans l’ensemble bien accueilli, d’autres le considèrent comme inabouti.
C’est en ce sens que s’inscrit une étude menée par Bertrand Martinot et Estelle Sauvat, directrice d’un cabinet de conseil en ressources humaines, pour l’Institut Montaigne. Ensemble ils ont réfléchi à un nouveau Capital Emploi Formation (CEF), instaurant un réel droit à l’accompagnement qui comprend coaching, bilan de compétences et conseil en évolution professionnelle.
Selon l’étude, son financement différerait également de celui du CPA auquel l’État consacre 1,3 milliard d’euros. En effet, le CEF serait alimenté par des cotisations sur les salaires, une contribution des travailleurs indépendants et pour fin de CDD. Et à hauteur de 35 % des ressources normalement consacrées aux ruptures de licenciement.
Si l’Institut Montaigne s’interroge sur les possibilités d’amélioration du nouveau compte, d’autres tentent d’anticiper ce qu’il pourrait devenir. La fondation Terra Nova se projette ainsi en 2030. Elle imagine un « Compte social personnel universel » qui deviendrait un portail en ligne complet regroupant l’intégralité des droits rattachés à la personne. L’usager pourrait, par exemple, suivre l’évolution de ses droits à la formation, de pénibilité, à la santé ou encore ses droits familiaux et ses congés. Il lui servirait également d’instrument de communication avec les différentes administrations sociales.