Retour sur une année marquée à la fois par la fusion avec DWF et l’élargissement de l’offre de service, avec de nombreuses arrivées prévues. Jean-François Mercadier, managing partner du bureau parisien fait le point.

DÉCIDEURS. L’année qui vient de s’écouler a été marquée par votre fusion avec le cabinet DWF…

Jean-François Mercadier. Effectivement, nous sommes devenus DWF depuis le 1er  janvier 2017. En tant qu’Heenan Blaikie puis Heenan Paris depuis 2014, les associés ont toujours été impliqués à l’international. Nous disposons, en effet, depuis l’origine d’une large palette de clients français et étrangers, opérant en France, en Europe et, bien sûr, en Afrique. Heenan Paris était une parenthèse, notre ambition étant depuis longtemps de rejoindre un cabinet international.

Le cabinet DWF nous a approchés l’été dernier. Créé à Manchester, il dispose de nombreux bureaux au Royaume-Uni et a débuté, récemment, son développement à l’international en s’implantant en Allemagne, en Belgique, en Irlande ainsi que dans le golfe persique, à Dubaï. La fusion avec notre cabinet s’inscrit dans cette logique et celle de la consolidation de l’implantation de DWF dans la zone euro.

La fusion avec notre cabinet représente, en outre, l’avantage pour DWF de disposer d’un accès à l’Afrique en raison de nos nombreuses activités sur ce continent.

L’alliance que nous avions conclue en 2016 avec le cabinet Thomson Wilks, qui devrait être renouvelée et poursuivie avec DWF, complète notre offre de services sur l’Afrique anglophone.

Quels changements sont induits par cette fusion?

Nous allons reconstituer et développer notre palette de compétences qui avait été affectée par la liquidation d’Heenan Blaikie. Nous avons d’ores et déjà accueilli Romain Dupeyré en arbitrage international et contentieux des assurances et nous allons accueillir trois nouveaux associés dans les prochains mois, en contentieux judiciaire, en droit social ainsi qu’en immobilier. Nous allons poursuivre ce développement afin de disposer de toutes les compétences nécessaires pour faire fructifier au mieux les complémentarités entre les différents bureaux de notre réseau sur les dossiers africains en particulier.

Quels dossiers africains ont marqué la vie du cabinet ces derniers mois?

Plusieurs dossiers d’envergure ont occupé nos équipes dédiées au continent africain, et notamment, le rachat par Katanga Mining Ltd des parts détenues par le groupe Fleurette dans KCC et MUMI en République démocratique du Congo (RDC), l’assistance au Burkina Faso dans le dossier de la mine de manganèse de Tambao, la réhabilitation des actifs de production d’électricité d’Inga II de la SNEL en RDC, la négociation de financements au profit de la SNPC en République du Congo afin de lui permettre de financer le développement de projets pétroliers.

Des dossiers variés... Selon vous, quel rôle l’avocat a-t-il à jouer dans l’accompagnement des investisseurs étrangers sur le continent africain? .

Nous accompagnons des clients, investisseurs dans de nombreux pays d’Afrique. Leurs activités s’exercent dans divers secteurs essentiels au continent africain et, notamment l’énergie, les ressources naturelles et les infrastructures. Nous aidons nos clients investisseurs, non seulement sur les aspects juridiques de leurs dossiers, mais également à identifier les projets.

Par ailleurs, nous apportons aux États notre expertise dans de nombreux secteurs et n’hésitons pas à les assister dans leur recherche de partenaires industriels et financiers pour leurs projets infrastructurels. En d’autres termes, nous apportons l’expertise d’un cabinet international – encore accrue par la fusion avec DWF – alliée à la connaissance des relais locaux sur le continent. Et nous n’hésitons pas à aller sur le terrain!

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