REAix 2019 : ils l'ont dit, jour 1
Yann Algan, Cercle des économistes : « Nous sommes passés d’une société de classes à une société d’individus isolés. Or, comme le disait Victor Hugo, il n’y a pas de pire ennemi pour la démocratie que la solitude »
Laurent Berger, CFDT : « Nous avons perdu la confiance en sacrifiant le sens au pragmatisme, la vision à la raison »
Muriel Pénicaud, ministre du Travail : « Sans plus de justice sociale dans la mondialisation, nous allons dans le mur »
André Cartapanis, Cercle des économistes : « L’accès débridé à l’information aurait dû conduire au recul des croyances collectives. Mais non, il a contribué à forger des représentations erronées du monde : méfiance à l'égard des vaccins, climato-scepticisme »
Stéfanie Stantcheva, Harvard : « Les inégalités de redistribution de revenus sont plus tolérées si l’on pense que l’on a des chances égales de réussite sociale »
Patrick Boucheron, Collège de France : « Retournons la question : quelle confiance ont les élites dans les intelligences collectives ? »
Jean-Hervé Lorenzi, Cercle des économistes : « Restaurer la confiance implique de faire émerger un socle de valeurs partagées qui sous-tendra le monde pendant les prochaines décennies et lui permettra de ne pas dériver vers quelque chose d’inacceptable. »
Elsa Fornero, ex-ministre du travail italienne : « Les populismes refusent la complexité ; pour tout problème ils identifient un bouc émissaire. C’est pourquoi l’éducation est notre meilleure arme »
Philippe Vidal, CIC : « La confiance doit s’inscrire dans la durée. Si l’on change la fiscalité tout le temps, on trouble les investisseurs »
Pascal Cagni, Business France : « Depuis des années, grâce aux robots, on recrée des emplois dans l’industrie »
Suman Bery, Bruegel : « Les États-Unis sont très attachés à l’idée qu’une fiscalité basse stimule la croissance »
Caroline Castets