C’est le montant des dettes souveraines cumulées se négociant actuellement à des taux négatifs, selon la Banque des règlements internationaux (BRI).

Début 2014, le phénomène n’existait toujours pas. Aujourd’hui, cela fait déjà un an et demi que les États ont des obligations dont les taux sont négatifs. Du jamais vu depuis l’après-guerre. L’occasion pour la BRI de tirer la sonnette d’alarme tant ce constat est inquiétant pour les banques, propriétaires des titres d’État à taux négatifs. Leur santé financière est menacée et les politiques d’assouplissement des institutions centrales n’ont pas l’air de pouvoir d'inverser la tendance. Souvent critique vis-à-vis des stratégies de taux bas et de rachat titre mise en place par la Banque centrale européenne, la BRI préconise de son côté la mise en place de nouvelles mesures. Elle pointe d’abord la priorité qu’ont les banques à préserver leur bilan, leurs fonds propres et à renouer avec la rentabilité. Une stratégie qui leur éviterait le plongeon si une bulle obligataire venait à éclater. D’autre part, elle encourage la révision de la gestion des dépenses publiques. Selon elle, les États endettés devraient stopper l’hémorragie en réalisant des investissements intelligents et qualitatifs, soit dans le capital physique humain, ou bien dans le secteur des infrastructures. D’autant que l’autre inquiétude du rapport concerne les niveaux de productivité devenus trop faibles. Dépenser de manière plus judicieuse sur le long terme peut donc à la fois éviter de mener le système financier à la déroute, mais aussi améliorer les niveaux de vie des populations.

 

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