Petites sociétés souvent inconnues du grand public, les microcapitalisations européennes représentent un univers d’investissement très attractif et réellement diversifiant au sein des actions européennes cotées. Elles sont plus de 4 000 rien qu’en Europe ! Chez Mandarine Gestion, l’expertise « Microcap » gérée par Sébastien Lagarde se focalise exclusivement sur cet univers riche et dynamique.

Décideurs. Y a-t-il un contexte porteur pour les microcapitalisations ?
 

Sébastien Lagarde. Les microcapitalisations (qui peuvent s définir comme les sociétés cotées dont la capitalisation boursière est inférieure à 500 millions d’euros) se retrouvent actuellement sous les feux des projecteurs par l’action de nombreux gouvernements en Europe. Des mesures en faveur des ETI et PME ont été mises en place depuis quelques années car ce sont principalement elles qui créent de l’emploi.

Sur les marchés financiers, cela a permis de mettre en lumière ces très petites capitalisations boursières.

C’est une classe d’actifs à part entière aux États-Unis depuis les années 1970, mais il aura fallu attendre les années 2000 pour que cette niche d’investissement émerge en tant que telle dans les autres régions du monde : il existe dorénavant des indices de microcapitalisations pour tous les pays développés.

Avec des performances de +34 % sur trois ans et 97 % sur 5 ans, l’indicateur de marché MSCI Europe Microcap, représentatif de l’univers des microcapitalisations européennes, a surpassé l’indice de grandes valeurs MSCI Europe (+19 % sur trois ans et +67 % sur 5 ans). Plus qu’un effet de mode !

 

Quelles sont les caractéristiques différenciantes de ces petites sociétés ?

 

Les très petites sociétés cotées représentent un univers d’investissement original et attractif au sein des actions européennes, car elles ne manquent pas d’atouts. Avec plus de 20 000 sociétés dans le monde, dont plus de 4 000 en Europe, les microcapitalisations représentent un univers très riche, bien diversifié en termes de secteurs, de pays et de typologies de sociétés.

Moins bien couvertes par les analystes financiers, les microcapitalisations sont parfois très mal valorisées en bourse. Elles offrent ainsi des inefficiences de marché plus fortes. Par ailleurs ces sociétés évoluent essentiellement avec leur newsflow intrinsèque, en étant moins dépendantes des grands cycles économiques et moins sensibles aux heurts de marché, avec pour conséquence des disparités de performances plus fortes que pour les grandes valeurs.

Ces sociétés offrent également de la croissance à des valorisations raisonnables.

En moyenne plus jeunes et plus innovantes que les grandes sociétés, elles génèrent plus de croissance, d’où leur surperformance par rapport aux grandes capitalisations d’environ 1,5 % par an en moyenne sur les deux dernières décennies.

Les microcapitalisations proposent en effet très souvent un nouveau concept et offrent donc un potentiel de croissance bénéficiaire plus élevé sur le long terme, couplé avec des multiples de valorisations corrects.

C’est la raison pour laquelle cet univers se définit souvent comme « GARP » (Growth at reasonable price), à mi-chemin entre les approches « Value », qui va se focaliser sur les sociétés dont la valorisation financière est sous-évaluée, et « Growth » qui elle va privilégier le potentiel de croissance. Ces différents éléments font des microcapitalisations un univers idéal pour une gestion active de sélection de valeurs qui cherche à identifier les meilleures de ces sociétés, celles qui offrent une croissance solide et visible sur le long terme.

 

Qu’en est-il des risques associés souvent aux microcaps, notamment les notions de volatilité ou de liquidité ?

 

La difficulté des titres de cette nature est d’abord leur liquidité (volume d’échanges au quotidien sur le marché), plus faible que celle des moyennes et grandes capitalisations.

Sur le marché des microcaps, seuls 25 % des titres voient s’échanger au moins 100 000 € par jour.

Cette problématique de liquidité peut être contournée avec des processus de gestion adaptés et des portefeuilles bien diversifiés. Chez Mandarine Gestion, ce critère est fondamental dans notre sélection de titres, c’est pourquoi seules les sociétés avec une liquidité supérieure à ces 100 000 € par jour peuvent intégrer le portefeuille. Cet indicateur de liquidité est contrôlé au quotidien.

Quant à la volatilité, c’est clairement une idée reçue, l’univers des microcaps étant structurellement moins volatile que celui des grandes valeurs, et ce, quelles que soient les tendances et les cycles économiques.

Prises isolément, les microcaps peuvent être considérées comme très volatiles, mais elles sont en réalité faiblement corrélées entre elles, car tout simplement très différentes les unes des autres. Leurs comportements boursiers sont plus aléatoires, ce qui permet, avec une bonne diversifica- tion, de construire des portefeuilles nettement moins volatils que chacun de ses constituants. D’où l’intérêt d’avoir un portefeuille très diversifié, avec un nombre de lignes élevé et des positions plutôt équipondérées.

Mandarine Europe Microcap se compose ainsi d’environ 170 valeurs, avec un poids moyen de 0,6 % et un poids maximum à 2 %, ce qui permet de réduire le risque global du portefeuille.

 

Comment sélectionnez-vous les valeurs de votre fonds ?

 

Le processus de sélection des valeurs est différent de celui des autres fonds de Mandarine Gestion. J’applique la méthode GARP pour identifier les sociétés offrant une croissance à un prix raisonnable.

J’analyse ensuite chaque valeur relativement aux autres, et je ne fais pas de pari selon une logique sectorielle ou géographique.

C’est un univers extrêmement large, qui oblige donc à faire des choix : un profilage quantitatif mensuel de tout l’univers éligible permet d’identifier les titres offrant le meilleur mix Croissance/Valorisation/Momentum. Une buy-list est ainsi créée, sur laquelle on applique l’ensemble des contraintes de gestion, ce qui permet de construire le portefeuille. Le suivi fondamental des positions (newsflow, brokers, rencontres sociétés, discussions avec l’équipe de gestion « Croissance » de Mandarine, évolution boursière) conduit ensuite à des réajustements quotidiens.

 

Pourquoi investir sur un fonds de microcaps tel que le vôtre ?

 

Mandarine Europe Microcap offre un accès à une classe d’actifs attractive par son profil Rendement/ Risque et qui permet une réelle diversification au sein des actions européennes. Portées par leur forte croissance et leur faible corrélation, les microcapitalisations devraient constituer une part structurelle des investissements en actions ! La gestion active de conviction menée dans le fonds, au sein d’un cadre de risque maîtrisé, permet également de profiter de la présence d’inefficiences de marché et de générer de la performance.

Enfin, ce processus d’investissement sur les microcaps européennes est mené depuis plus de 10 ans et a été éprouvé dans toutes les conditions de marché.

Le fonds Mandarine Europe Microcap a fêté ses 3 ans fin 2016 et s’est vu pour l’occasion attribuer la notation 5 étoiles Morningstar, récompensant la qualité de sa gestion sur le long terme et son positionnement dans le 1er décile de sa catégorie. Il réalise une performance de +62 %* depuis sa création contre +36 %* pour son indice de référence (pour une volatilité annualisée de respectivement 13 % et 14 %)*.

Les microcapitalisations représentent un univers idéal pour faire du stock-picking, à la recherche, quelles que soient les conditions de marché, de pépites attractives, les petites sociétés qui seront peut-être les grandes de demain !

 

Sébastien Lagarde, gérant du fonds Mandarine Europe Microcap chez Mandarine Gestion

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