Stéphane Vidal, Président du Groupe Primonial, revient sur les nombreuses actualités qui ont marqué le groupe ces derniers mois. Il affiche les ambitions européennes pour la société et évoque l’impact des nouvelles réglementations qui touchent le secteur de la gestion privée.

Décideurs. L’actualité de Primonial a été très riche en 2018. Quels sont les défis à venir ?

Après avoir investi dans AVIARENT, un asset manager immobilier en Allemagne fin 2017, nous avons pris une participation significative de 40% dans La Financière de l’Échiquier (LFDE) en février 2018. Cela nous permet de disposer d’une force stratégique en gestion d’actifs financiers comparable à celle que nous avons dans le secteur immobilier. Ce deal complète l’offre de Primonial et apporte à LFDE nos capacités de distribution multicanal.

Ces opérations ont été rendues possibles grâce notamment à la restructuration du capital du Groupe en mars 2017, avec l’arrivée de Bridgepoint dans notre tour de table, aux cotés d’Arkéa.

Nous envisageons également un développement européen sur la partie Immobilière avec la création d’une plateforme au Luxembourg, véritable relai de croissance.

Bien intégrer nos nouveaux partenariats stratégiques, réussir l’européanisation de notre business en Asset Management Immobilier et Financier seront les deux objectifs principaux pour les mois à venir, afin de devenir un leader européen d’ici quatre ans dans la gestion d’actifs.

Votre positionnement dans le retail a-t-il évolué ?

Le groupe Primonial dispose d’une offre globale en termes de services et solutions financières qui s’adresse aux particuliers, via Primonial Gestion Privée, notre équipe de consultants salariés de Primonial qui gère environ 35.000 clients en direct, et via notre distribution intermédiée, Primonial Partenaires, qui gère la relation avec plusieurs centaines de CGP(I).

Notre cœur de cible est principalement constitué d’épargnants capables de placer entre 100 000 et 500 000 euros sur nos solutions. Pour nombre de banques privées, cette typologie de clients est peu considérée et reçoit donc une prestation minimaliste. Chez Primonial, notre objectif est de leur offrir une véritable expertise produits, innovants et adaptés aux différentes problématiques des épargnants et ce, au travers de nos différents canaux de distribution.

A titre d’exemples, nous travaillons en ce moment sur une offre de private equity innovante, qui répondra aux demandes de nos clients, notamment en termes de qualité de sous-jacents et de liquidité. Dans un autre domaine, l’investissement permis pour les enfants mineurs grâce à Link by Primonial est désormais possible. Ceci vient s’ajouter à nos contrats multi primés, Serenipierre et Target+, nos SCPI ou nos fonds OPCVM de La Financière de l’Échiquier.

Comment percevez-vous l’impact de MIFid II ?

La mise en œuvre d’une nouvelle réglementation est toujours vue dans un premier temps comme une contrainte. Mais nous devons l’appréhender dans le temps.

En plus d’encourager la transparence, MIFID II va permettre d’homogénéiser les pratiques des différents acteurs, que ce soient les sociétés de gestion, les banques, les assureurs.

La transparence crée de la concurrence et de l’exigence, non pas parce qu’elle révèle un prix élevé, mais parce qu’elle modifie la manière dont est appréhendé le rapport qualité-prix. Avec les membres de l’Association Professionnelle des Entreprises de Conseil en Investissement (APECI), que je préside, nous sommes très impliqués sur cette thématique.

Propos recueillis par Yacine Kadri

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