Le directeur général adjoint de Kurt Salmon nous parle du pôle dédié au secteur public du cabinet.
Décideurs. Que représente Kurt Salmon dans le domaine du secteur public ?
Bruno Valet.
Kurt Salmon, ce sont 1 400 consultants monde, dont 700 en France et 120 dédiés au secteur public. Trois pôles le composent : celui dédié à l’administration, à l’État, aux collectivités et aux opérateurs ; un deuxième consacré à la santé et la protection sociale ; enfin, un troisième dédié à l’immobilier public et privé. La particularité de Kurt Salmon est de bien connaître l’ensemble des acteurs publics, qu’il s’agisse de l’administration centrale de l’État, ses services déconcentrés, les opérateurs, et les différents niveaux de collectivités territoriales, les universités, le secteur hospitalier. Cela nous permet de disposer d’une vue d’ensemble du paysage institutionnel, déterminante quand on veut appuyer l’État ou les collectivités territoriales dans leurs réformes, comme souhaite le faire le gouvernement.

Décideurs. Quels sont vos champs d’intervention ?
B. V.
Nous intervenons sur la conception et la mise en œuvre des grands projets de transformation des organisations publiques en général. Concrètement, nous accompagnons nos clients sur six grands types de projets : la définition et déclinaison de plans stratégiques métier, avec la refonte de politiques publiques, projets managériaux, repositionnement d’établissements publics, schémas directeurs numériques (notamment dans l’enseignement supérieur), etc. ; l’accompagnement des grands projets de transformation liés à la mise en œuvre de nouveaux outils SI ou des réformes d’organisation ; la transformation digitale, que ce soit du point de vue des agents publics et des usagers du secteur public. Nous avons notamment contribué à la structuration de grands MOOC français. Nous avons également comme projet le « lean management », afin d’améliorer la performance opérationnelle des processus ; l’amélioration de la relation usager, en recherchant le canal le plus adapté pour délivrer le service public ; et la budgétisation à l’activité, permettant de définir le bon dimensionnement des moyens au regard de l’offre de service souhaitée.

Décideurs. Quelles tendances observez-vous dans le secteur public ?
B. V.
Nous voyons aujourd’hui deux grandes tendances dans les projets qui nous sont confiés, en dehors bien entendu de la recherche permanente d’efficience dans l’activité exercée par nos clients.
Il y a en premier lieu la recherche de simplification de l’action, que ce soit au niveau le plus stratégique (articulation des acteurs publics dans le cadre de la réforme territoriale et la réforme de l’État) ou le plus opérationnel (accompagnement des usagers mieux coordonné). À ce titre, le levier numérique et la dématérialisation permettent de faire des gains significatifs, à condition d’avoir travaillé les processus en amont. En second lieu, nous voyons qu’il faut associer les différentes parties prenantes des projets pour que ceux-ci réussissent. Nous proposons à nos clients d’associer étroitement les agents à la conception et la mise en œuvre des projets : ils sont souvent les mieux placés pour constater ce qui marche ou ne marche pas. La prise en compte du point de vue des bénéficiaires (entreprises, particuliers…) est également fondamentale pour remettre en cause les idées reçues. Enfin, nous portons une attention toute particulière à l’accompagnement managérial des réformes : les cadres sont les premiers relais d’un projet de réforme auprès des agents, et ce sont eux qui ont les clés pour procéder aux évolutions métiers ou aux réorganisations qui s’imposent.

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