Un mois après sa démission, Alexis Tsipras reprend les rênes de l'État grec.

S’il échoue en politique, il pourra se reconvertir dans le poker. Alexis Tsipras prouve une nouvelle fois qu’il est un fin stratège en sortant vainqueur des élections et face à aux dissidents de Syriza qui n’ont récolté que peu de voix. Le parti de gauche radicale a obtenu plus de 35,5 % des voix . De leur côté les frondeurs de Syriza, au premier rang desquels figurent Panagiotis Lafazanis, ancien ministre de l’Énergie, et Zoé Konstantopoulou, ex-présidente du Parlement, n’ont même pas réussi à atteindre le seuil de 3 % qui leur aurait permis d’entrer au Parlement. Nouvelle Démocratie, le parti de droite, lui, se classait deuxième avec 28 %. Malgré une abstention de 44 %, ce vote solidifie le pouvoir de l’ancien et futur premier ministre grec.

 

Un triptyque gagnant

C’est la troisième fois en sept mois qu’Alexis Tsipras survit par les urnes. Élu avec une majorité écrasante en janvier dernier, sa légitimité avait été érodée par la capitulation face aux exigences des créanciers d’Athènes. En août, il perdait la majorité au Parlement alors que les députés statuaient sur le nouveau plan d’aide à la Grèce proposé par l’UE et le FMI d’un montant de 86 milliards d’euros. De nombreux députés de Syriza avaient choisi de partir et fonder un nouveau parti : Unité populaire. Alexis Tsipras choisit enfin de démissionner en août afin d’avoir les coudées franches pour réformer. Pari tenu pour le natif d’Athènes qui se débarrasse en prime de l’aile gauche de son parti qui le plombait.

 

S.S.S.

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