La banque privée accompagne des grandes familles et des entrepreneurs dans la gestion de leur patrimoine. Fort de son expérience, Christophe Burtin, le directeur général de Bordier & Cie France, nous explique comment ses équipes conseillent leurs clients dans leur stratégie d'investissement.

Décideurs. Où en est Bordier & Cie dans son développement en France ?

Christophe Burtin. Bordier & Cie compte vingt-deux collaborateurs en France, avec des bureaux à Paris, mais aussi à Brest et à Rennes. Cette implantation en Bretagne dont nous sommes très satisfaits s’est concrétisée lors du recrutement de Bernard Bergot et Philippe Le Guernevé en 2017. Tous deux jouissent d’un solide ancrage local puisqu’ils y travaillent depuis plus de vingt-cinq ans. Nous pourrions à l’avenir reproduire ce schéma dans une autre région, à condition cependant de rencontrer des professionnels disposant du profil adéquat pour ouvrir et développer un bureau rentable rapidement.

Vous avez annoncé en décembre dernier le recrutement de Laurence Elkoubi en tant que directeur de la clientèle. Dans quel cadre s’inscrit son arrivée ?

Notre leitmotiv est de recruter des profils qui combinent de la séniorité, un réseau actif et un état d’esprit entrepreneurial. Les personnes qui nous rejoignent savent travailler en équipe, mais aussi être productives et autonomes dans leur travail au quotidien. Laurence Elkoubi réunit ces qualités. De formation juridique à l’origine, elle a développé une compétence intéressante à destination des dirigeants d’entreprises cotées, mais aussi non-cotées notamment la gestion de management packages.

Audrey Ferry a également rejoint votre maison en tant que responsable de l’ingénierie Patrimoniale.

Audrey Ferry a débuté en 2006 comme notaire assistant dans une étude parisienne, au sein du service droit de la famille. Ensuite, pendant près de dix ans, elle a exercé au sein de Bred Banque Privée en qualité d’ingénieur patrimonial. C’est une professionnelle très complète, sachant faire preuve d’une grande pédagogie. Elle vient apporter son expertise juridique et fiscale à la clientèle de notre maison ainsi qu’à nos banquiers privés, sur des thèmes patrimoniaux tels que l’anticipation de la transmission du patrimoine privé ou professionnel, la protection des proches ou encore la préparation de la retraite.

"Il est illusoire de trouver le parfait timing sur le private equity. Pour cette raison nous conseillons de lisser les investissements sur plusieurs années"

Toujours concernant vos recrutements, vous venez d’officialiser les arrivées d’Olivier Roy et de Bernard Le Bourgeois. Que vont-ils vous apporter ?

La mission de ces deux grands professionnels expérimentés est principalement orientée sur le développement et le renforcement de notre visibilité et impact en B to B comme en B to C. Ayant occupé des postes de direction chez Neuflize puis KBL Richelieu, Olivier Roy a une vision claire du métier, très proche de la nôtre. Il a à cœur de nous accompagner dans notre croissance en mettant à disposition son réseau de professionnels et de grandes familles. Bernard Le Bourgeois était, quant à lui, directeur financier du groupe Spie, présent notamment lors du LBO avec PAI Partners. Il connaît parfaitement l’environnement du private equity qu’il continue de côtoyer de près en tant que managing director d’un groupe de management de transition. Son arrivée nous donne donc l’occasion de renforcer encore davantage nos liens avec les professionnels du capital-investissement.

Vos clients doivent faire face à un environnement à taux zéro, où l’argent placé sur des produits sans risques ne rapporte plus autant que par le passé. Comment appréhendent-ils ce nouveau paradigme ?

Nous avons un rôle de pédagogie important. Les clients comprennent bien que les fonds en euros ne sont plus une réponse suffisante pour placer une partie significative de leur patrimoine financier sur un horizon de long terme. Le risque principal est de considérer un horizon d’investissement trop limité et d’être focalisé sur la performance de court terme. Tout en respectant le profil de risque, nous conseillons à nos clients de diversifier leurs placements sur plusieurs classes d’actifs dont les marchés actions, les obligations d’entreprises, le private equity ou la gestion alternative.

Pourtant, les valorisations sur le marché du capital-investissement semblent élevées …

Il est illusoire de trouver le parfait timing sur le private equity. Pour cette raison nous conseillons à nos clients de lisser leurs investissements sur plusieurs années, stratégies et zones géographiques. Un investisseur qui dispose par exemple d’une enveloppe de 2M€ à investir sur les actifs non-cotés se verra proposer huit véhicules différents allant du LBO européen ou américain, de la dette privée senior ou mezzanine, mais aussi l’immobilier Value Added. C’est la meilleure méthode pour obtenir une espérance de rendement élevé tout en réduisant le risque de mauvais timing.

AF

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