Indépendance pénale : K. Bougartchev et E. Moyne réussissent leur pari
« L’activité tourne à plein régime », se réjouit le célèbre pénaliste parisien Kiril Bougartchev. Depuis son installation aux côtés d’Emmanuel Moyne, le duo a ouvert une soixantaine de dossiers, en plus de la cinquantaine d’affaires avec lesquelles ils se sont établis en janvier 2017. « Lorsque vous exercez au sein d’une structure internationale, vous êtes régulièrement confronté à des sujets de conflits d’intérêts. Ce n’est plus le cas aujourd’hui », explique Kiril Bougartchev. Plus libre et avec une indépendance marquée, l’équipe est en mesure d’accueillir de nouveaux clients, à l’instar de ce géant de l’industrie automobile que conseille Emmanuel Moyne. « Beaucoup de clients nous demandaient de prendre ce positionnement : celui d’un cabinet français, basé à Paris», détaille l’ancien associé de Linklaters. Une offre qui permet ainsi de répondre « à l’inquiétude qu’expriment certaines grandes entreprises françaises de confier leurs intérêts à un cabinet étranger », justifie Emmanuel Moyne.
Au palmarès des dossiers actifs du cabinet, on retrouve l’affaire Karachi, un dossier africain dans le cadre d’une enquête FCPA en lien avec le parquet de Paris, ainsi qu’une enquête de corruption qui concerne les zones Europe et Asie. Si la réputation du duo n’est plus à faire en contentieux, tous deux sont également en pointe en matière de compliance. Emmanuel Moyne et Kiril Bougartchev conseillent ainsi plusieurs grands groupes dans la mise en œuvre de la loi Sapin 2 (programmes, délégations de pouvoirs, lettres d’affirmation, etc.).
Pour mener à bien l’ensemble de ses missions, l’équipe s’est étoffée au fil des mois avec plusieurs arrivées portant ainsi l’effectif à dix-sept personnes au premier septembre. Dans les prochaines années, de nouvelles compétences pourraient s’y greffer, à l’instar du droit de la concurrence, de la fiscalité ou encore le réglementaire AMF. « Mais attention, nous ne souhaitons pas devenir un cabinet pluridisciplinaire. Nous garderons notre âme de contentieux », conclut Kiril Bougartchev.