De retour à la Maison-Blanche pour un second mandat, Donald Trump a rapidement annoncé des mesures visant à réorganiser le fonctionnement du gouvernement, notamment certaines politiques sociales et économiques.
Donald Trump : entre gel des embauches, fin de la DEI et retour au présentiel, ces directives qui interrogent
Parmi les premières décisions du nouveau président des États-Unis : la fin du télétravail pour les employés fédéraux et le gel des embauches figurent en tête de liste. Des initiatives qui suscitent des débats quant à leur efficacité et leurs impacts sur le tissu social.
La fin du télétravail dans les agences fédérales
L’un des décrets les plus symboliques signés par Donald Trump concerne le retour obligatoire au présentiel pour les fonctionnaires fédéraux. Cette décision vise à renforcer la discipline et l’efficacité des agences, avec l’idée que la collaboration et la supervision sont mieux assurées en présentiel. Toutefois, elle fait naître des interrogations sur ses conséquences réelles, notamment en termes de qualité de vie et de coût pour les employés, et d’attractivité des postes de la fonction publique.
La fin du télétravail peut pénaliser l'attractivité des postes publics
Gel des embauches : entre économie et surcharge de travail
Le gel des embauches au sein des agences fédérales (exception faite du secteur de la défense nationale) est une autre mesure phare. Déjà appliqué par Trump lors de son premier mandat, ce dispositif vise à réduire la taille de la fonction publique et à contenir les dépenses budgétaires. Cette politique risque toutefois d’accentuer la surcharge de travail dans les services publics, avec des conséquences sur les délais de traitement et, par ricochet, la satisfaction des citoyens.
Autre élément notable, la création d’un nouveau Département de l’efficacité gouvernementale, dirigé par Elon Musk, avec une volonté affichée de moderniser et rationaliser les opérations fédérales. Cette réforme vise à simplifier les processus et à réduire la bureaucratie, mais pourrait également entraîner des restructurations majeures, avec un impact sur les postes intermédiaires et la stabilité des emplois publics.
Ces premières mesures traduisent une approche résolument interventionniste du président Trump, visant à resserrer le contrôle de l’État sur ses agents et ses dépenses
Un retour à une gestion centralisée
Ces premières mesures traduisent une approche résolument interventionniste du président Trump, visant à resserrer le contrôle de l’État sur ses agents et ses dépenses. Si le retour au présentiel et le gel des embauches répondent à une logique de recentrage budgétaire et organisationnel, leur impact sur la productivité et le moral des employés concernés reste incertain.
Des réformes aux implications sociétales
Parallèlement à ces mesures, Donald Trump a signé des décrets plus clivants et radicaux sur le plan politique, comme la suppression des programmes de diversité et d’inclusion dans les agences fédérales. Dans une note officielle, l’Office of Personnel Management a ordonné aux chefs d’agences fédérales de supprimer, sous soixante jours, tous les postes liés aux programmes DEI et à la justice environnementale. Ces initiatives, jugées contraires au principe de mérite par Donald Trump, visent pourtant à soutenir les groupes historiquement sous-représentés, tels que les femmes, les minorités ethniques ou les personnes LGBT. Rencontrant une vive opposition de la part des défenseurs des droits civiques, ces décisions touchent directement les politiques internes des agences et les droits des employés concernés.
Ce virage marque une rupture notable, qui pourrait influencer les pratiques dans le secteur privé et relancer les débats sur l’avenir des modes de travail à l’échelle nationale voire internationale.
Cem Algul