Louis Buchman s’installe
Comme nombreux de ses confrères spécialistes de l’arbitrage, Louis Buchman a connu les conflits d’intérêts inhérents à son exercice dans une firme internationale. Mais c’est après avoir perdu plusieurs clients dans la même période qu’il décide de quitter la structure dans laquelle il était associé depuis douze ans. Celui qui se décrit comme « un jeune start-upper de bientôt 70 ans » n’étais pourtant pas tenu par une clause de départ à la retraite. « Beaucoup de mes clients m’ont suivi, confie-t-il, et j’ai la bonne surprise d’en avoir de nouveaux depuis mon installation en janvier ! » Sur son bureau, un arbitrage entre le Portugal et une société française, un autre devant la CCI contre une société d’État en Afrique pour un enjeu supérieur à 500 millions d’euros ou encore une médiation judiciaire aux États-Unis, « une procédure bien particulière », indique celui qui est inscrit au barreau de New York. Car le fondateur du cabinet Courbet Charchara Meyer en 1979 (aujourd’hui dissout) qui a participé à l’intégration de Dubarry le Douarin Veil au réseau Fieldfisher en 2006 a un profil international. « En arbitrage, médiation ou contentieux, tous mes dossiers sont multinationaux », explique-t-il. C’est la raison pour laquelle il a signé une convention de correspondance organique internationale avec six cabinets étrangers. De quoi renforcer son intervention dans des juridictions étrangères, comme actuellement devant le Tribunal de l’Union européenne pour un contentieux de propriété intellectuelle, une autre spécialité qui l’a déjà amené à rendre une centaine de décisions en matière de nom de domaine.